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ACV de la production de bois résineux et feuillu en Wallonie
Environ 3,17 million m³ de bois résineux et 0,89 million m³ de bois feuillu sont récoltés dans les forêts wallonnes chaque année. Les flux de bois sont présentés dans l’analyse de flux de matière bois.
La production de bois nécessite d’un côté des intrants de la nature et de l’autre côté des intrants de la technosphère. Les intrants naturels sont l’utilisation du sol, l’énergie solaire et le carbone biogène, indispensables à l’accroissement/le bois sur pied. L’exploitation forestière pour la récolte du bois nécessite des engins forestiers qui consomment du diesel et des tronçonneuses qui consomment de l’essence ainsi que par exemple des huiles lubrifiantes. L'entretien des chemins forestiers implique l'utilisation de gravier et le transport associé. L’exploitation forestière cause des émissions, mais en revanche l’accroissement du bois capte du CO2 de l’atmosphère ce qui amène un bénéfice environnemental. Le système (simplifié) et ses frontières sont montrés dans la figure ci-dessous.
L’évaluation des effets de stockage du carbone et de l’utilisation du sol sont des sujets de discussion importants dans le cadre de la production du bois. Actuellement, aucun consensus sur la méthodologie n’a été atteint.
Les types d’exploitations étudiés dans la littérature ne sont pas comparables à la situation en Wallonie (différences concernant l’échelle d’exploitation, les machines utilisées, …). Néanmoins, les valeurs concernant la catégorie d’impact réchauffement climatique ont été extraites de la littérature, et servent de référence lors de l’interprétation des résultats ACV. Pour le résineux les valeurs de kg CO2 éq. varient entre 2,35 et 13,8 tandis que pour le feuillu la variation est de 4,34 à 13,7.
L’ACV de la production de bois wallon se focalise sur les impacts environnementaux de la production d’un mètre cube de bois résineux ou feuillu sous écorce, au bord du chemin forestier. Ce volume consiste en un mélange de qualités de bois résultant de différentes éclaircies, en long ou en billon dépendant du type d’exploitation. Un modèle représentatif de l’exploitation forestière en Wallonie a été développé pour calculer les intrants nécessaires. Pour une analyse du berceau à la porte de l’usine, le standard EN 15804 exige des résultats selon sept catégories d’impacts environnementaux classés en trois modules d’information (A1-A3) (cliquez ici pour plus d'information). Dans le cadre du projet, la production de bois fait entièrement partie de la phase A1 (production de matières premières).
Les résultats de la caractérisation montrent que les valeurs pour la catégorie d’impact réchauffement climatique se situent dans la plage trouvée dans la littérature. Pour l’exploitation de bois résineux les impacts sont surtout dus à la combustion de diesel, tandis que pour l’exploitation de bois feuillu c’est surtout l'entretien des chemins forestiers, suivi par la tronçonneuse qui sont responsables des impacts. Ces résultats illustrent le haut niveau de mécanisation de l’exploitation de bois résineux comparé au processus moteur-manuel de l’exploitation de bois feuillu.
La normalisation des résultats montre que la durée d’utilisation de la tronçonneuse impacte surtout la création d’ozone (formation de photo-oxydants), la catégorie d’impact la plus importante pour l’exploitation de bois feuillu (qui est principalement moteur-manuelle). Pour la production de bois résineux, il y a trois catégories qui représentent la même contribution: la création d'ozone, l'acidification et l’épuisement des ressources abiotiques fossiles. Pour les deux types de bois, la destruction de l’ozone stratosphérique représente l’impact le plus faible (< 0,7 %).
Les modèles d’exploitation sont une représentation moyenne de la réalité, étant donné que chaque parcelle dans la forêt a ses propres caractéristiques qui influencent la consommation de diesel et la durée d’utilisation de tronçonneuse nécessaire. Une analyse de sensitivité révèle les impacts du changement de la distance de transport dans la forêt, ainsi que la variation de la durée d’utilisation de la tronçonneuse et de sa consommation de pétrole. Le changement de distance de débardage influence toutes les catégories sauf la création d’ozone, contrairement au changement de la durée de tronçonnage. Une variation de la consommation de pétrole impacte surtout l’épuisement des ressources abiotiques et la destruction d’ozone stratosphérique.
Les résultats de cette ACV révèlent la différence entre l’exploitation mécanisée de bois résineux et l’exploitation moteur-manuelle de bois feuillu. Bien que des analyses de sensitivité et d’incertitude ont été effectuées, les modèles développés, représentatifs, restent généraux. Dans le cas d’une étude plus spécifique sur les impacts environnementaux de l’exploitation forestière, les modèles doivent être détaillés et adaptés en fonction de l’étude.
Le rapport entier (en anglais) avec la liste des références bibliographiques sont disponibles ici.